Depuis mars 2020, de multiples protocoles nationaux ont été publiés. Face à la vague déferlante d’Omicron, un nouveau protocole a été déployé à partir du 3 janvier 2022. Le télétravail reste le principal levier pour prévenir du risque d’infection au SARS-CoV-2 et limiter les interactions sociales
aux abords des lieux de travail et sur les trajets domicile/travail. Les employeurs doivent fixer, à partir du 3 janvier, trois jours de télétravail minimum, et ce, pour un délai de trois semaines, pour les postes qui le permettent. En l’occurrence, il est fortement recommandé de télétravailler quatre jours par semaine quand l’organisation du travail le permet. Les entreprises qui ne respectent pas l’obligation de trois jours de télétravail risquent une amende de 500 euros/salarié.
Le 17 mars 2020, 11 millions de Français ont dû faire face au télétravail forcé. Cette organisation spécifique du travail est apparue après la crise pétrolière de 1973.
Le télétravail permet aux salariés de concilier vie privée et vie professionnelle grâce à la flexibilité des horaires. Cette organisation du travail pourrait également servir à l’aménagement du territoire dans des zones rurales peu desservies. Enfin, le télétravail serait un moyen de faire diminuer les gaz à effets de serre en réduisant les trajets des salariés.
Avant 2020, seuls 15 % des actifs dans le monde occidental avait recours au télétravail. Selon les employeurs, le télétravail n’était pas compatible avec les méthodes de management. Les salariés, quant à eux, estimaient que leur travail ne leur permettait pas de télétravailler.
Toutefois, la crise de 2020 a fait renaître le débat sur ce vaste sujet. Une étude de l’Ademe réalisée en France métropolitaine démontre que 17 % des actifs en situation d’emploi sont des télétravailleurs réguliers. Le confinement a permis à 24 % des actifs d’expérimenter ce dispositif. Au total, 40 % d’actifs ont télétravaillé durant le confinement.
Avant le confinement, les cadres étaient les catégories qui sollicitaient le plus le télétravail. Pendant les confinements, le télétravail a concerné plus particulièrement les employés et les professions intermédiaires.
Le télétravail semble se pérenniser. Effectivement, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à signer des accords télétravail afin de répondre aux demandes des salariés.
S’agissant des pratiques de mobilité en télétravail, une étude démontre que le télétravail permet de réduire les déplacements des salariés de 69 %. De plus, les distances qu’ils parcourent sont également plus courtes (- 39 %), notamment car les activités sont relocalisées.
En outre, il est démontré que le télétravail apporte des bénéfices dans les grandes aires urbaines grâce au désencombrement durant les heures de pointe.
En l’occurrence, le télétravail permettrait d’éviter au quotidien 1,7 % des déplacements et 2 % des distances parcourues, soit 1,3 % des émissions annuelles de CO2 rejeté par les voitures en France.
Le télétravail est également apprécié, car les salariés peuvent choisir leur lieu de télétravail. Toutefois, à long terme, les salariés pourraient s’éloigner des centres et rejoindre la campagne ou des zones périphériques. Dans ce cas, l’usage de la voiture risque d’être accru.