
D’après une étude publiée en avril 2019 par Ranstad, un Français sur cinq (18 %) ne perçoit ni le sens, ni l’utilité de son travail. Menée auprès de 10 000 personnes, cette enquête pose la question maintes fois rebattue de l’épanouissement professionnel, une préoccupation de plus en plus importante en Europe.
Déjà, en 2017, Deloitte et Viadeo publiaient des chiffres parlants, à savoir que 56 % des salariés français estimaient que le sens au travail s’était dégradé. Le bien-être professionnel fait aujourd’hui partie intégrante des politiques RSE et des missions du CSE, notamment dans le cadre de la lutte contre les risques psychosociaux. Les membres du Comité ont d’ailleurs l’obligation d’être formés, au début de leur mandat, afin de mieux appréhender les maladies professionnelles, les obligations sanitaires ou encore la gestion de la qualité de vie au travail.
Depuis quelques années, différents termes émergent pour décrire le mal-être ressenti par certains salariés. Les motifs d’insatisfaction sont nombreux, et ces néologismes, à défaut d’en offrir une vision exhaustive, permettent au moins d’en cerner les contours.
L’étude de Ranstad, néanmoins, montre que cette perte de sens n’est pas insoluble. En effet, 23 % des sondés insatisfaits envisagent de lancer leur propre activité, et 13 % d’entre eux souhaitent changer de poste.
L’employeur a désormais des obligations en matière de formation professionnelle, ainsi que le dispose l’article L.6321-1 du Code du travail. De fait, un plan de formation doit être soumis chaque année au CSE, afin de permettre aux salariés de développer de nouvelles compétences et d’évoluer en même temps que leur poste. La prise en main de savoir-faire permet parfois d’envisager une mobilité interne et, ce faisant, de redonner du sens à son activité professionnelle.
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